mercredi 17 mars 2010

Définir nos limites...

Je vous suggère fortement de lire le blogue de JF Lisée à propos du débat en cours sur la laïcité, les accomodements raisonnables, l'omniprésence des Chartes de droits dans nos vies et l'importance des valeurs en politique. Édifiant.

2 commentaires:

  1. Cher voisin, ma pensée est très conservatrice. Je l'admets et je dois en décevoir déjà beaucoup mais ce que je vais dire le sera encore plus pour certains.

    Je ne crois pas en la laicité au Québec. Au contraire, je crois que le catholicisme romain et dans une certaine mesure l'église anglicane devraient pouvoir détenir un titre et un privilège. Ses deux églises ont fondé et construit le Québec. La morale chrétienne influence nos valeurs passées, présentes et futures. Il est faux selon moi de mettre sur un même pied au Québec du moins, les autres religions et croyances avec ses deux églises. Il y a 86 pourcents de catholiques au Québec (2006) et il y a un autre 5 pourcents de protestants. Les athées sont qu'une infirme petite minorité qui influencent la grande majorité des gens. Oui, je sais que la plupart des Québécois ne sont pas pratiquants mais c'est la beauté de la chose car, notre croyance catholique est ouverte et l'église catholique a su s'accomoder (Québec pas Vatican). Selon moi, l'église catholique (et anglicane) devraient avoir au moins le titre de religion historique. Je leur donnerai personellement aussi le tire de religion d'état. Plusieurs diront que je suis fou... Mes détraqueurs diront que cela redonnerait un pouvoir énorme et un avantage à ces églises. OK! Mais le fait que la plupart des Québécois sont non-pratiquants, cela préviendrait l'abus de ses avantages. De plus, des pays dits plus avancés que nous au plan social selon plusieurs comme la Norvège, l'Islande, le Danemark, l'Angleterre, plusieurs cantons suisses et la Finlande ont toujours gardé leurs héritages religieux en gardant une religion d'état. Le cas de la Finlande est particulier et semble intéressant. Elle est majoritairement de foi luthérienne mais elle reconnait une deuxième religion d'état(église orthodoxe).

    PS. Perso, je suis croyant pour les mauvaises raisons. Je crois que le catholicisme fait parti de notre héritage. Elle a fait de nous une nation plus forte malgré ce que certaines personnes tentent de dire. De plus, je suis sur qu'un peu de spiritualité de ne peu pas faire de mal à notre nation. Bref, je prétends que le catholicisme peut nous rendre plus uni, solidaire et fort face à nos problèmes politiques, culturels et identitaires. Le Québécois (Canadien Francais) a toujours été distingué par sa langue en premier et ensuite par sa religion. Ce n'était qu'une opinion. Je peux avoir tort ou raison.

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  2. Le catholicisme romain est déjà dans une certaine mesure avantagé : nos subsides gouvernementaux vont et devront toujours aller en priorité pour financer l'entretien de notre patrimoine religieux (c'est ce qu'il y a de plus beau en terme de patrimoine bâti au Québec !); notre calendrier sera toujours construit sur le calendrier liturgique catholique (Noël, Pâques, etc.).

    Je serais même favorable à ce qu'il y ait un «accomodement raisonnable» pour que l'enseignement de la religion catholique soit possible à l'école (dans les mêmes heures que celles alouées au cours Éthique et culture religieuse), mais cet enseignement devrait alors être fourni par l'Église catholique et non par l'école ou le corps enseignant.

    Autrement, il me semble que dans une société moderne et diversifiée comme la nôtre, il doit y avoir une ouverture manifestée envers les autres croyances, et cette ouverture se manifeste par une certaine neutralité de l'État en matière religieuse. L'équilibre est toujours difficile à trouver, il n'y a pas de solutions toutes faites ou parfaites, mais une laïcité ou une séparation entre l'État et la religion est en quelque sorte un minimum nécessaire. C'est pourquoi j'ai applaudis à la déconfessionnalisation du système scolaire et bien que je critique le cours Éthique et culture religieuse, je reconnais ses bonnes intentions (c'est la mise en oeuvre que je questionne fortement - les profs ET les élèves ne sont pas en mesure d'enseigner et de comprendre tant d'informations sans basculer dans une sorte de tolérance mièvre et insidieuse...)

    Voilà, sans renier notre héritage historique, il nous faut nous ajuster à la réalité contemporaine : notre société est diversifiée et nous mêmes - canadiens-français d'origine - ne pratiquons plus vraiment...
    Le voisin.

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