dimanche 14 mars 2010

Dérives.

Je viens de lire Dérives, de Biz. Sorte de récit en deux temps, entre le marais de la dépression et la vie tranquille d'un nouveau père de famille désorienté et impatient. Ça se lit d'une traite, en moins d'une heure, et c'est bien envoyé. On sent la dérive, la proximité de la folie... Comme dans le film Dédé à travers les brumes, quand le personnage de Dédé sonne à la porte de son ami, frigorifié par la pluie, en pieds de bas... Comme quand il prend son bain et qu'il se met à se parler tout seul... Comme quand on lui demande : «Pis, comment ça va la vie ?»

Le parallèle entre la déprime du père (Biz) dans Dérives et la vie de Dédé Fortin est aussi évoqué dans le livre. Ces deux artistes portaient le poids de leur nation sur leurs épaules. Calmez-vous, vous n'êtes pas seuls et on se relèvera collectivement. D'ici là, continuez à porter haut la culture québécoise, c'est par elle qu'on existe.

Un extrait : «Oui, le monde est fou. Mais celui qui endort un enfant assourdit le vacarme de la barbarie humaine.»

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