mardi 20 avril 2010

Ayn Rand et la nouvelle droite.

Ayn Rand (1905-1982) est une écrivaine américaine d'origine russe qui a fortement contribué à magnifier le discours libertarien aux USA. Ce discours insiste sur la nécessité de préserver les libertés individuelles et le capitalisme (la libre entreprise) face aux assauts de l'État. Si je parle d'Ayn Rand aujourd'hui, c'est que ses écrits redeviennent populaires dans les cercles intellectuels de la droite. On y voit une sorte de prophétie contre le «collectivisme» de Barack Obama, avec ses plans de sauvetages bancaires (que l'on présente à tord comme une étatisation des banques !) et sa réforme de la santé qui menaceraient le projet états-unien dans son essence même...

Le mouvement Tea Party dont j'ai parlé à quelques reprises trouve en Ayn Rand une source intellectuelle de choix pour s'opposer aux différents projets du Président. La stratégie actuelle du mouvement consiste d'ailleurs à «infiltrer» le parti Républicain de façon à faire gagner les candidats qui correspondent à leurs discours et revendications. Marco Rubio et Rand Paul (le fils du représentant du Texas Ron Paul qui a d'ailleurs peut-être prénommé son fils en l'honneur de Ayn Rand ?) sont des cas de figure qui illustrent la forte capacité de mobilisation des Tea Parties, puisque ces candidatures sont en train de gagner l'investiture de leur parti contre des candidats influents et bien placés...

Chez nous, il y a un fort courant libertarien (hostilité envers l'État, glorification de la liberté individuelle comme seule valeur morale acceptable) au sein du Parti conservateur fédéral et Maxime Bernier semble vouloir devenir l'une de ses figures de proue !

Comme quoi même des candidatures qui apparaissent farfelues - Bernier au Canada, Palin aux États-Unis - peuvent incarner des sources intellectuelles ayant des fondements plus profonds que la futilité de leurs discours...

2 commentaires:

  1. Excellente dernière phrase...
    Philippe

    RépondreSupprimer
  2. en passant- j'ai droit à mes obsessions- l'éditeur-en-chef du plus grand quotidien français d'Amérique- André Pratte-= n'a pas daigné écrire un édito suite au départ de Pierre Vadeboncoeur et à celui de Michel Chartrand.
    Le nouvel éditorialiste du groupe de Pratte- l'excellent François Cardinal- ex Le Devoir- a, lui, rendu hommage à Chartrand.
    Il est difficile pour Pratte d'adorer ce qu'il a brûlé.
    pepedamour

    RépondreSupprimer