mercredi 21 avril 2010

Retour sur le drame polonais.

La Pologne a démontré toute sa maturité et son unité devant le drame humain et politique qui l'a frappé durement la semaine dernière. Rappel : le Président polonais Lech Kacynsky, sa femme, ainsi que 90 dignitaires polonais (dont le chef d'État-major de l'armée et quelques ministres) sont morts dans un écrasement d'avion, au retour de la commémoration du massacre de Katyn perpétré par l'armée soviétique lors de la 2e Guerre mondiale.

Si ce drame s'était passé en Roumanie ou en Serbie, je me serais fortement inquiété de la capacité de ces pays à surmonter pacifiquement et démocratiquement la crise engendrée par une telle décimation de la classe politique. Mais la Pologne est peut-être le pays de l'Est qui a le mieux réussi sa transition démocratique après la chute du communisme. Il faut dire aussi que la volonté de la Pologne de ne pas se faire «avaler» par ses voisins (surtout la Russie) fait consensus dans toute la classe politique et que cette volonté a des ramifications historiques profondes qui poussent le pays à s'unir dans l'adversité...

Mais ce drame me permet de souligner que lorsque les institutions sont plus fortes que les hommes qui la représentent, il y a un gage de stabilité pour la société et l'État. Alors que lorsque les dirigeants du pays se confondent avec l'appareil étatique, la démocratie et la pérennité de l'État sont menacés.

Que se passerait-il si un tel drame affectait la Russie de Poutine ? Et toutes ces républiques d'Asie centrale (l'Ouzbekistan de Islam Karimov par exemple...) où le pouvoir politique est fortement personnalisé ?

Donc, grande maturité politique et belle unité devant cette tragédie. C'est une bonne nouvelle pour la démocratie polonaise et pour l'Union européenne.

1 commentaire:

  1. je ne suis pas historien mais j'ai l'impression que ce peuple a beaucoup souffert et a traversé beaucoup de périodes difficiles.
    J'ai eu le plaisir de cotoyer des américains de descendance polonaise et ils étaient tous des êtres nobles, réservés et fiers.
    Je pense que la première épouse de Jacques Parizeau en était un bel exemple.
    pepedamour

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