vendredi 21 mai 2010

Charest renonce à son 75 000$

Jean Charest a accepté de renoncer à son 75 000$ annuel que lui payait le Parti libéral du Québec en surplus de son salaire de 1er ministre.

Il affirme le faire non pas parce qu'il considère qu'être payé par son parti peut soulever des questions éthiques, mais parce que l'opposition péquiste en faisait une condition pour rendre possible l'adoption consensuelle d'un projet de loi instaurant un Commissaire à l'éthique ainsi qu'un nouveau code d'éthique pour les élus. Jean Charest a même affirmé qu'il n'avait «jamais eu d'états-d'âme» à propos de cette pratique qui fait que le 1er ministre de tous les Québécois semble prioriser les intérêts de son parti et de ceux qui l'ont financé, au détriment de l'intérêt général... M. Charest a même dit que «cela relevait du privé» !

Jean Charest lit-il les journaux ? Habite-t-il quelque part dans sa tête au Québec ? Faut-il lui rappeler TOUTES les «affaires» révélées depuis deux ans dans les journaux ?
  • Il y a actuellement quatre (oups ! il y en a maintenant 6 en date du 26 mai 2010) enquêtes du Directeur général des élections directement reliées au financement illégal du Parti libéral. 
  • Le gouvernement a même été contraint de déclencher une enquête spéciale (l'opération marteau) et de nommer l'ex-chef de police Jacques Duchesneau à la tête d'une escouade spéciale, pour enquêter sur d'autres allégations qui touchent le financement illégal, la collusion et le népotisme dans l'octroi de contrats publics dans le domaine de la construction. 
  • La Commission Bastarache touche aussi directement à une allégation de trafic d'influence de la part des grands financiers du PLQ dans le processus de nomination des juges !
Et M. Charest n'a pas d'«états-d'âme» et considère que la chose «relève du privé»... Désinvolture irresponsable, Mépris ou imbécilité ?

2 commentaires:

  1. ...un peu des trois...
    yg

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  2. De toute évidence, il prend les Québécois pour des idiots. J'irais jusqu'à dire que ça fait longtemps qu'ils ne se préoccupent plus d'eux. Il n'y a qu'à écouter ses réponses durant la période de question. J'ai adoré quand il a dit dans le salon des races, cette salle qui a vue des premiers ministres exceptionnels se défendre habilement, que le leader de l'opposition officielle avait une tête de slinky...
    Philippe P.

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