vendredi 28 mai 2010

Dans l'atelier avec l'artiste.

Yoakim Bélanger est un artiste-peintre de plus en plus prisé dans le milieu des arts visuels. Je ne connais pas le langage de ce milieu, mais j'apprécie la démarche de Yoakim et j'adore les techniques et matériaux qu'il s'emploie à choisir. Le résultat est toujours fort, il offre une sorte de présence émotionnelle qui capte l'oeil et l'esprit, qui occupe la pièce dans laquelle on entre de façon incomparable.

J'ai passé un lundi matin bien particulier au mois de mars dernier à observer Yoak peindre et à le prendre en photo... J'y ai vu un gars à la fois insécure et sûr de lui - vulnérable mais sans gêne; intuitif et méthodique; comme s'il savait où il s'en allait, mais sans passer par le chemin convenu, demeurant toujours ouvert aux détours qui s'offrent à lui...


Ce matin-là sera toujours particulier pour moi parce que la veille, j'ai failli me noyer dans le fleuve lorsque la leash de ma planche de surf s'est rompue et que je me suis ramassé dans un vortex, puis deux, qui m'ont traîné vers le fond. L'eau était glaciale et mon wet suit devenait lourd, je me sentais faiblir et emporté par une eau plus forte que moi... Puis, je suis sorti, affaibli et sous le choc... La vague que je croyais trop bien connaître m'avait rappelée à la réalité crue : on est petit quand les événements s'enchaînent et les éléments se déchaînent...

Voici la pièce que Yoakim a réalisée ce jour-là. Ça s'appelle Le chant de la nécessité. Disons qu'il a exprimé à sa manière la nécessité qu'il y avait pour moi de vivre maintenant ou de périr platement dans l'eau glaciale du St-Laurent...


Pour plus d'information sur l'exposition de Yoakim Bélanger les 29 et 30 mai, 60 rue St-Paul ouest.

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